Avec la disparition des appareils de chauffage au fioul, le marché des poêles à granulés est en plein essor et les offres se multiplient. Notez cependant que tous les modèles ne se valent pas et n’offrent pas les mêmes options ni la même puissance. Voici les critères à considérer et les facteurs importants à garder à l’esprit avant de l’essayer.
Granule-bois vous dit ce que vous devez savoir avant d’acheter un poêle à granulés.
Les fournaises aux pellets (ou pellets) sont l’une des méthodes de chauffage les plus économiques : elles sont beaucoup moins coûteuses à utiliser que les radiateurs au mazout, au gaz ou électriques.
Les fournaises sont principalement recommandées pour le chauffage d’appoint, car elles chauffent une seule pièce (sauf si vous avez installé une fournaise à conduit) et dépendent de l’alimentation électrique.
Les retours publicitaires ont été grandement exagérés au fil des ans. La technologie est maintenant mature et le poêle est efficace et sûr.
L’installation d’un poêle à granulés peut vous donner droit à un crédit d’impôt si vous faites appel à un professionnel agréé.
Comment fonctionne un poêle à granulés
Les poêles à granulés sont conçus pour chauffer rapidement et efficacement grâce à une énergie renouvelable, les granulés de bois (ou « granulés »). Ce sont de petits bâtonnets cylindriques compactés à partir de résidus de sciure tels que la sciure et les copeaux, sans colle ni additif.
Une fois chargé dans la fournaise, ce combustible est acheminé vers la chambre de combustion par un système de vis sans fin qui contrôle le taux et la quantité en fonction de la puissance de chauffage requise. Le feu est allumé à l’aide d’une résistance électrique, et un ventilateur apporte la juste quantité d’oxygène nécessaire à la combustion. La chaleur est dégagée par convection naturelle ou un autre ventilateur.
– Faire fonctionner le poêle à granulés
1 ventilateur
Il fournit la bonne quantité d’oxygène pour optimiser la combustion.
2 sorties de fumée
Les gaz de combustion sont envoyés au tuyau d’échappement qui doit être chemisé. Les sorties à ventouse nécessitent une conception spéciale et doivent être évitées si l’équipement n’est pas conçu pour cela ; demandez au fabricant une documentation car les installateurs recommandent parfois des ventouses pour plus de commodité.
3 Capacité du réservoir de carburant
Les chars qui stockent un grand nombre de projectiles offrent plus d’autonomie. C’est autant que d’éviter des charges.
4 vis sans tête
La vis sans fin amène les particules du réservoir vers la chambre de combustion. Il tourne lentement pour délivrer une petite dose de granulés si c’est pour maintenir la température à l’intérieur de l’habitation, et lorsque la pièce a besoin d’être chauffée, il apporte plus rapidement une plus grande quantité de granulés au foyer.
5 Prise d’air
Le poêle puise de l’air frais dans la pièce en fonction des réglages effectués et de la puissance choisie.
Bon à savoir. Quelle est la différence entre un poêle à granulés et un poêle à pellets ? aucune ! Les deux mots sont équivalents : « pellet » n’est que la traduction anglaise du mot « wood pellet ». Le succès du terme anglais en France tient peut-être au fait que la plupart des pellets consommés en Europe sont importés des Etats-Unis : le mot « pellet » peut donc figurer sur le sac.
La différence entre poêle à granulés et poêle à bois
Le poêle à granulés remporte tous les critères : autonomie, facilité d’utilisation, programmation, confort et performance.
Les poêles à granulés peuvent désormais atteindre ou dépasser 90 % d’efficacité, tandis que les poêles à bûches auront une efficacité de 70 à 85 %. De plus, sur les poêles à bûches, le rendement est divisé par deux si le bois est humide. Un poêle à granulés n’aura jamais cette différence, d’autant plus que son système d’alimentation automatique assure des retours plus réguliers.
En termes de pollution, les poêles à granulés ont de très faibles émissions. Il est toujours compatible avec les programmes de conservation atmosphérique mis en œuvre dans de nombreuses zones urbaines, où le chauffage aux bûches peut être limité.
Cependant, contrairement aux poêles à bûches, les poêles à pellets nécessitent de l’électricité pour fonctionner. Par conséquent, le chauffage peut devenir très problématique dans les maisons qui sont souvent touchées par des pannes d’électricité prématurées.
Poêle à granulés Poêle à bûches
avantage
– Faible prix du carburant (100 kWh PCI est de 5,7 EUR)
– Haut rendement (90%)
– Réapprovisionnement peu fréquent (moyenne 1 sachet par jour)
– Faibles émissions polluantes
– de nombreux paramètres et options
– Silencieux (pour les poêles à convection naturelle)
– facile à nettoyer
– prix du carburant très bas (100 kWh PCI soit 3,5 euros)
– Peut fabriquer son propre bois
– Ne nécessite pas d’électricité pour fonctionner
– silencieux (pas de ventilateur)
– plus belles flammes (larges et lentes)
défaut
– Bruit (pour les poêles avec ventilateurs)
– Nécessite de l’électricité (gênant en cas de panne de courant)
– Efficacité moindre que les fournaises à pellets (70 à 85%)
– recharges très fréquentes
– plus de carburant
– pas de réglages précis
– nettoyage plus strict
Différents types de poêles à granulés
Différents types de poêles à granulés
Il existe différents types de poêles à granulés selon la répartition de la chaleur.
Convection naturelle
En convection naturelle, la chaleur se diffuse dans la pièce par les évents de la fournaise sans aucune aide. L’avantage de ces appareils est qu’ils sont silencieux car ils n’ont pas de ventilateurs. Mais alors il faut les monter au centre de l’enceinte pour bien répartir la chaleur.
Convection forcée
En convection forcée, des ventilateurs soufflent de l’air chaud dans la pièce. Plusieurs niveaux de puissance sont généralement disponibles, ce qui limite les nuisances sonores. Les ventilateurs permettent à la chaleur de se propager dans toute la pièce, même lorsque les appareils sont dans les coins. De plus, la pièce se réchauffe plus rapidement que la convection naturelle.
Poêle à granulés transportable
Les poêles à granulés canalisés peuvent chauffer plusieurs pièces de la maison. Comme leur nom l’indique, ils sont reliés à des conduits et l’air est soufflé vers la pièce la plus éloignée du poêle, voire vers un autre étage.
Qu’est-ce qu’une fournaise à granulés fermée ?
Les normes BBC (Bâtiment Basse Consommation) et RT 2012 imposent l’installation de poêles dits « étanches ». Il s’agit d’un poêle qui aspire l’air nécessaire à la combustion de l’extérieur de la pièce (comme l’extérieur ou un vide sanitaire) au lieu d’utiliser l’air à l’intérieur de la pièce. Cette étanchéité du poêle présente plusieurs avantages : elle évite tout risque d’évacuation de contaminants ou de fumées dans la pièce (puisque l’entrée d’air se fait à l’extérieur), et elle augmente l’efficacité du poêle en limitant les déperditions de chaleur. L’air extrait est chauffé par les gaz d’échappement pour une efficacité maximale.
Différentes marques de poêles à granulés
Le marché des poêles à granulés est très vaste. Le site du label Flamme verte répertorie 94 marques différentes ! La plupart viennent d’Italie, mais il existe aussi des marques qui fabriquent tout ou partie de leurs modèles en France. Il s’agit notamment de : Alpenwood, Brisach, Chazelles, Philippe Fireplace, FF Concept (Flamme, France), Godin, Hoben, Invicta, Orchel, Richard le Droff, Skia Design, Stove Industry et Supra. Le modèle « Forest » d’Orchel bénéficie même du label « Origine France Garantie ».
Les marques qui sont apparues dans notre test comparatif sont parmi les plus importantes du marché :
Edil Cumming (Italie)
Liberty Point (Italie)
Haas+Sohn (Hongrie)
Invicta (France)
La Nordica Extraflame (Italie)
MCZ (Italie)
Palazzetti (Italie)
Seguin-Piazzetta (Italie)
Ravelli (Italie)
Rika (Autriche)
La raison pour laquelle les marques italiennes sont importantes en France est que le marché italien s’est développé beaucoup plus tôt que le marché français : cela permet aux marques transalpines de devancer les entreprises françaises en réduisant les coûts tout en augmentant leur expertise.
Depuis sa création à Donchery (Ardennes) en 1924, Invicta rachète la marque italienne CMG en 2014 puis crée en 2016 Deville.-Mezières, autre fabricant de poêles, inserts et poêles à bois à Charleville.
Choisissez la bonne alimentation électrique pour votre maison
Puissance maximum
C’est un critère important. Vous pourriez être tenté de vous procurer un réchaud plus puissant que nécessaire, sur le principe du « qui peut le plus peut le moins »… une grave erreur car il ne fonctionnera jamais à plein régime. Cependant, les fours qui fonctionnent exclusivement au ralenti sont plus susceptibles de se boucher (car les flammes sont moins actives, laissant plus de matière non brûlée), consomment plus et nécessitent plus d’entretien. Sans parler du prix d’achat plus élevé. Il ne faut jamais exagérer : la puissance doit être au plus proche de la demande. Si vous n’avez pas de bilan thermique dans votre logement, sachez que pour un logement RT 2005, il faut 100 watts de puissance pour 1 mètre carré, soit 10 kW de fournaise pour 100 mètres carrés. Pour une maison bien isolée, type RT 2012, 60 W par mètre carré suffisent, soit un appareil de 6 kW sur 100 mètres carrés.
Puissance minimale
La puissance minimale est un facteur important à considérer. En effet, lorsque la pièce atteint la température souhaitée, l’appareil passe en puissance minimale et se contente de maintenir la température souhaitée. Une puissance minimale trop élevée (supérieure à 3,5 kW) obligera l’appareil à fonctionner à basse vitesse. La puissance minimale standard est de 2,5 kW.
Type de maison Puissance requise
Logement Basse Consommation (BBC) ou RT 2012 (construit à partir du 1er janvier 2013)
0,024 kW par mètre cube ou 60 watts par mètre carré, soit 6 kW par 100 mètres carrés
Logement RT 2005 (construit entre le 1er septembre 2006 et le 31 décembre 2012)
0,04 kW par mètre cube ou 100 watts par mètre carré, soit 10 kW par 100 mètres carrés de four
Rénovation d’une maison ancienne et bonne isolation
0,04 kW par mètre cube ou 100 watts par mètre carré, soit 10 kW par 100 mètres carrés de four
Maisons anciennes non isolées
La demande dépendra du bilan énergétique du logement. Demandez conseil à des professionnels.
Vérifiez les points avant d’acheter
Capacité du réservoir de carburant
Il va sans dire que le degré d’autonomie du poêle dépend de la capacité du réservoir d’eau. Entre 15 et 35 kg, le taux de remplissage des particules n’est pas le même. Attention, le remplissage du réchaud est un peu laborieux, car il faut remonter le sac au-dessus du réchaud pour remplir le réservoir (sauf si on utilise une pelle, ce qui est plus fastidieux). Cependant, il existe en option un dispositif de remplissage automatique qui utilise un capteur de niveau et une vis sans fin qui évite de soulever le sac.
Four à granulés cornue
programmation
C’est un avantage important des poêles à granulés : la programmation optimise leur fonctionnement et réduit la consommation de combustible. En raison de la programmation quotidienne et hebdomadaire, ils se déclenchent à la demande peu de temps avant le réveil ou le retour à la maison. Les modèles équipés de capteurs de température permettent une régulation très précise. D’autres programmes qui peuvent être intéressants incluent le mode économie (qui ralentit l’appareil à des heures sélectionnées) et le mode absence, qui maintient la maison à sa température la plus basse (généralement 15°C) pour éviter le gel ou l’humidité.
Déclencheur à distance
Pouvoir démarrer un poêle à granulés à distance, ou régler la température depuis son téléphone ou sa tablette, peut grandement contribuer à améliorer le confort d’une résidence secondaire, voire de votre résidence principale. Cependant, cette fonctionnalité n’est pas disponible sur tous les modèles.
autres options
D’autres options incluent : une alarme lorsque le réservoir est presque vide, une alarme lorsqu’une porte ou une trémie est ouverte, l’auto-nettoyage du verre et/ou du creuset, la présence d’une télécommande, etc.
Quel est le prix d’un poêle à granulés
Les prix des modèles apparus dans nos tests comparatifs variaient du simple au double : de 1 800 euros à 3 600 euros. Comme pour tout appareil, les prix varient en fonction du positionnement de la marque, des options et programmes disponibles et de la conception du produit. C’est pourquoi les appareils en fonte sont plus chers que les poêles les plus simples, avec de grands foyers qui accentuent mieux les flammes. Le design est évidemment l’un des facteurs qui a le plus d’impact sur le prix !
Selon une étude de l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER), en 2017 le prix moyen d’un poêle à granulés de 8 kW était de 3 115 euros (hors taxes). Son relevé de prix porte sur 2 520 installations, avec des tarifs allant de 1 600 € à 6 060 € pour les dispositifs d’affichage et de 300 € à 1 800 € pour les installations. Ces différences impressionnantes soulignent l’importance de choisir un poêle adapté à vos besoins et à votre budget, ainsi que d’avoir plusieurs offres pour comparer les prix.
Comment obtenir le crédit d’impôt CITE
Afin de faire passer le nombre de logements équipés de chauffage au bois de 7 à 9,3 millions d’ici 2028, objectif fixé dans le cadre de la Planification pluriannuelle de l’énergie (PPE), le gouvernement a décidé de prolonger la période de transition énergétique jusqu’au 31 décembre 2019 Tax Credit Cite – Cela devrait ensuite être transformé en un système de récompense pour éviter que les consommateurs n’aient à payer la totalité de la facture à l’avance. Cite permet de récupérer 30% du montant des équipements dans la limite de 8 000 € pour une personne seule (16 000 € pour un couple) pendant 5 années consécutives lors de l’installation du poêle à granulés.
Choisissez un professionnel certifié Qualibois
Pour bénéficier de cette aide, les équipements doivent être achetés et installés par un professionnel certifié Qualibois. Cette certification doit être renouvelée régulièrement. Pour vous assurer que les professionnels sont bien qualifiés, consultez le site Web de la certification. Le logo sur la devanture du vendeur ne suffit pas car sa certification peut être périmée. Le site gouvernemental Faire.fr permet également d’identifier les entreprises labellisées par catégorie d’emploi, période de validité et secteur géographique.
Soyez prudent lorsque vous choisissez un fournisseur de services, car ce crédit d’impôt peut fausser la situation : si l’estimation est basse, il est possible que l’installateur ne soit pas certifié Qualibois et n’obtienne pas cette aide. A l’inverse, si les estimations paraissent surestimées, le professionnel peut gonfler sa marge sachant que l’investissement sera partiellement couvert. Alors, avant de vous décider, rendez-vous chez un concessionnaire.
Normes de rendement obligatoires
Autre obligation pour en bénéficier, l’appareil de chauffage au bois choisi (poêle à granulés, bûche ou insert de cheminée) doit répondre à certains critères de performance :
Efficacité énergétique supérieure à 70 % ;
Émissions de particules inférieures à 90 mg/Nm3 ;
La concentration moyenne en monoxyde de carbone (ou E) est inférieure ou égale à 0,3 % ;
L’indice de performance environnementale (I) est supérieur ou égal à 1.
Nos derniers résultats de tests comparatifs de poêles à granulés montrent que plusieurs modèles approchent ou même atteignent la barre des 90% d’efficacité. Cela montre que la maîtrise de la combustion est parfaite et que la technologie est mature. L’augmentation de la production au cours de la dernière décennie signifie également que peu de poêles sont désormais inéligibles aux crédits d’impôt.
Où acheter votre poêle à bois ou à granulés
acheter un poêle à granulés
Pour bénéficier du crédit d’impôt (Cite), un poêle doit être acheté et installé par un professionnel certifié Qualibois. Par conséquent, il est déconseillé d’acheter sur Internet ou dans les supermarchés spécialisés, sauf si :
vous ne souhaitez pas bénéficier du crédit d’impôt ;
Vous avez les compétences pour l’installer vous-même.
Les entreprises certifiées sont référencées sur le site https://www.qualit-enr.org/annonce
Les installateurs représentaient les deux tiers des ventes de poêles à granulés en 2017, loin devant les grossistes (21 %) et les grandes surfaces de bricolage (12 %).
Le coût d’utilisation d’un poêle à granulés
Un poêle à granulés réduira-t-il considérablement votre facture ? Tout dépend de votre mode de chauffage initial. Selon le ministère de la Transition écologique, en septembre 2018, le coût de 100 kWh PCI (en somme, le pouvoir calorifique d’un combustible) était de 5,7 € pour les granulés de bois vendus en vrac et de 6,05 € pour les sacs vendus. L’équivalent gaz coûte 7,51 €, le fioul coûte 9,55 €, le propane en citerne coûte 14,22 € et l’électricité coûte 21 € (les prix comprennent l’abonnement base option tarif bleu). Le bois est donc la source d’énergie la moins chère : passer du fioul aux granulés permet d’économiser 37 %. 71% par rapport à l’électrique ! Les prix du bois d’œuvre sont également plus stables : entre 2007 et 2018, les prix des granules n’ont augmenté que de 21,5 %, comparativement à 31,5 % pour le propane, 40 % pour le mazout, 42 % pour le gaz naturel et 45 % pour l’électricité.
Coût d’utilisation d’un poêle à granulés
En pratique, la consommation d’un poêle à granulés varie de 0,5 à 2 kg par heure (selon modèle, logement à chauffer, consigne de température et puissance consommée, réduite ou nominale). A raison de 8 heures de chauffage par jour, pour une maison de 85 mètres carrés, la consommation est de près de 15 kg de sacs par jour, soit environ 2 tonnes de granulés pour 4 mois d’utilisation. Le prix des granulés varie selon les revendeurs, allant de 0,27 €/kg à 0,4 €/kg. La consommation varie légèrement selon l’appareil et sa puissance, avec une facture annuelle de granulés allant de 500 à 700 €. A cela s’ajoute une petite consommation d’électricité, 30 à 70 euros par an pour les appareils avec ventilateurs et environ 10 euros pour les appareils à convection naturelle.
Efficacité des différentes méthodes de chauffage
Type d’efficacité de chauffage
Foyer ouvert 10 à 15%
Foyer Fermé 50 à 70%
Poêle à bois 70 à 85%
Poêle à pellets 80 à 90%
Chaudières traditionnelles au fioul 75 à 90 % (selon leur âge)
Chaudières traditionnelles au gaz (naturel, butane, propane) 80% à 90%
Chauffage 100% électrique
Prix des différents carburants (septembre 2018)
Prix du carburant pour 100 kWh PCI
Copeaux de bois 3,50 €
Bûche 4,3 €
Granulés de bois 5,7 EUR (vrac) ou 6,05 EUR (sacs)
Gaz naturel 7,51 €
Mazout 9,55 €
Propane en conserve 14,22 €
21 EUR pour l’électricité (abonnement inclus, tarif bleu)
Comment choisir un poêle à granulés silencieux
À l’exception des appareils à convection naturelle (un des rares sur le marché), les poêles à granulés sont assez bruyants à cause des ventilateurs. Heureusement, ce n’est qu’à la puissance et à la vitesse maximales du ventilateur que le bruit qui en résulte devient gênant, ce qui limite le risque. En fait, ce mode de fonctionnement continu n’est requis que pendant les périodes de grand froid. Lorsque le ventilateur tourne à vitesse réduite, le niveau sonore est réduit. Cependant, si vous êtes sensible au bruit, demandez à pouvoir entendre l’appareil en action avant d’acheter. Vérifiez également si l’appareil dispose d’un mode silencieux ou d’une option de détachement, ce qui permet à l’appareil d’être éteint pendant quelques heures.
Nos tests comparatifs ont montré que notre jury a trouvé la plupart des appareils très silencieux. En utilisation normale, le bruit du poêle à granulés est d’environ 40 décibels, ce qui équivaut à un appartement calme. En comparaison, les lave-vaisselle fonctionnent généralement à 45 décibels. Mais la perception du bruit est subjective, et deux appareils qui affichent le même niveau de décibels ne le percevront pas forcément de la même manière : encore une fois, demandez quel modèle vous intéresse avant d’acheter.
INSTALLER ET RÉGLER SON POÊLE À GRANULÉS
L’installation du poêle
Pour bénéficier du crédit d’impôt (Cite), l’installation du poêle doit être réalisée par un professionnel certifié (et ce, bien que l’aide ne porte que sur l’achat de l’appareil et non son installation).
Pour une meilleure diffusion de la chaleur, l’installation du poêle au centre de la pièce principale est conseillée. Si vous souhaitez chauffer un étage, l’installer près d’une cage d’escalier est pertinent. L’emplacement dépendra aussi de la présence ou non d’un conduit d’évacuation des fumées (dont la présence est obligatoire dans les logements construits depuis 2006).
Attention, si vous souhaitez installer un poêle dans un appartement, l’accord de la copropriété est nécessaire, car les conduits d’évacuation appartiennent aux parties communes.
Le réglage du poêle
Il est d’une extrême importance. Même s’il est de qualité, un poêle mal réglé affichera un mauvais rendement et s’encrassera. Il faut se préoccuper du réglage dès l’achat.
À l’achat, demandez s’il a été effectué en usine – ce serait la meilleure solution, mais c’est peu probable. Il faut donc s’informer sur les réglages préconisés par le fabricant. S’il n’y en a pas, pensez à questionner l’installateur avant de signer le devis, car les spécialistes de la pose de poêles à granulés sont peu nombreux. La plupart sont des cheministes plus à l’aise dans l’installation d’appareils à bûches que dans le réglage spécifique des poêles à granulés. Savoir qu’ils ont une notice de réglage à disposition ou qu’ils ont l’habitude de poser des poêles à granulés est un point rassurant. Faites toujours appel à un installateur connu localement.
ENTRETENIR SON POÊLE À GRANULÉS
Entretenir régulièrement son poêle est important, pour des raisons de sécurité ainsi que pour prolonger sa durée de vie.
L’opération la plus fréquente consiste à aspirer les cendres qui s’accumulent dans le creuset (ce qui peut nuire à la combustion) et dans le cendrier. Veillez à attendre que les cendres soient froides et à utiliser un aspirateur équipé d’un filtre HEPA, pour ne pas rejeter de cendres dans l’air de la pièce. Le nettoyage de la vitre (à froid pour éviter un choc thermique qui pourrait la fendre) et de la chambre de combustion est aussi à effectuer régulièrement.
Tous les ans ou toutes les 2 000 heures de fonctionnement, un entretien doit être réalisé par un professionnel. Il inclut au minimum un nettoyage approfondi de l’appareil et la vérification de la grille, de l’extracteur des fumées, du ventilateur et de l’état des joints. En plus, un ramonage est obligatoire deux fois par an. Un certificat de ramonage, qui peut vous être demandé par votre assurance en cas de sinistre, doit être remis par le professionnel après l’opération. Le prix de cette révision annuelle de l’appareil, avec ramonage, est généralement de 150 à 200 €.
LE LABEL FLAMME VERTE
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Créé conjointement par les fabricants d’appareils de chauffage au bois et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le label Flamme verte porte sur le niveau de performance et sur les émissions de polluants. Plus un appareil est efficace, plus il a d’étoiles. Les exigences ont été renforcées au 1er janvier 2018 : les appareils répondant aux critères des 5 étoiles n’y ont plus droit. Le niveau 6 étoiles est donc le minimum requis. Il demande un rendement d’au moins 86 %, des émissions de monoxyde de carbone (CO) de 0,03 % maxi et de particules fines inférieures à 40 mg/m3. Le label 7 étoiles exige 90 % de rendement, des émissions de CO de 0,02 % et de 30 mg/m3 maxi pour les particules fines. Au 1er janvier 2020, seuls les produits 7 étoiles seront éligibles au label.
Nous avions été très critiques vis-à-vis de ce label en 2009 lors de notre premier test de poêles à granulés, puis de nouveau en 2015 : sur les 10 poêles qui portaient ce label dans notre test de l’époque, 9 ne le méritaient pas. Il y a eu du mieux : les produits labelisés de notre dernier test (mars 2019) sont conformes, ou très proches, des exigences plus contraignantes de la Flamme verte. Dommage qu’elle ne couvre pas plus de chapitres de la norme (notamment en matière de sécurité thermique).
À noter. Depuis 2018, l’étiquette énergétique (étiquette colorée de type A, B, C, etc.) est obligatoire pour les appareils de chauffage, mais elle décrit seulement le rendement de l’appareil. Elle sera remplacée le 1er janvier 2022 par une nouvelle norme européenne, Ecodesign 2022, qui prendra en compte les émissions de polluants.
ÉVACUER LES FUMÉES EN FAÇADE : UNE FAUSSE BONNE IDÉE
L’évacuation des fumées en façade par ventouse verticale peut tenter quand la maison ne possède pas de conduit de cheminée (c’est le cas de nombreuses maisons individuelles conçues pour le tout-électrique : jusqu’en 2006, la réglementation ne leur imposait pas de conduit de fumée). Mais même si certains poêles étanches sont adaptés à ce type d’installation, ce système dit « de ventouse verticale » pose problème pour au moins deux raisons :
les fumées de bois noircissent inévitablement la façade. Qu’elles stagnent faute de vent ou, au contraire, qu’elles soient rabattues par le vent, le résultat est le même, le mur noircit ;
en cas de vent sur la façade, le poêle se met en sécurité, c’est indispensable pour éviter le refoulement des fumées et l’intoxication. Mais pour peu que l’hiver soit venté (ça arrive souvent), se chauffer devient difficile. Et si jamais la ventouse se situe sur un mur exposé aux vents dominants, c’est la catastrophe : le poêle est plus souvent arrêté en mode sécurité qu’en fonctionnement.
granule bois